L’abandon c’est se sentir délaissé(e) par une ou plusieurs personne(s) que l’on juge absolument nécessaire(s) à notre existence.
J’ai longtemps eu peur de l’abandon et je vous jure que c’était une peur qui me rongeait à tel point que j’étais capable d’une quantité innombrable de choses pour ne pas perdre certains individus que je pensais indispensables à ma vie.
Puis un jour, je me suis rendu compte que l’abandon était la peur de celle/celui qui a déjà subi des pertes, qu’elles soient réellement ressenties (ex : décès d’un proche) ou pressenties (ex : peur panique d’être mis(e) de côté par son/sa partenaire).
L’abandon est aussi – et je m’excuse d’avance pour les propos que je vais tenir, mais cela n’engage évidemment que moi – la frayeur de celle/celui qui ne se suffit pas à lui-même, qui n’a pas assez confiance en sa personne pour se dire que si une personne s’en va (et là je ne parle absolument pas de la mort qui peut séparer les êtres de façon impromptue et définitive), c’est tout simplement parce qu’elle n’était pas destinée à rester et qu’il n’est peut-être pas utile de la regretter...
L’abandon est aussi un traumatisme parce que parfois, la vie nous enlève tellement de personnes qui nous étaient chères qu’on finit par avoir une frayeur exacerbée que cela ne se reproduise sempiternellement.